1. |
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Soutenez, grande reine
Notre pauvre pays,
Il est votre domaine,
Faites fleurir nos lys
L’Anglais sur nos frontières
Porte son étendard,
Exaucez nos prières,
Fortifiez nos remparts.
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2. |
Le Christ aux Oliviers
04:14
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Quand le Seigneur, levant au ciel ses maigres bras,
Sous les arbres sacrés, comme font les poètes,
Se fut longtemps perdu dans ses douleurs muettes,
Et se jugea trahi par des amis ingrats ;
Et se prit à crier : « Non, Dieu n’existe pas ! »
Ils dormaient. « Mes amis, savez-vous la nouvelle ?
J’ai touché de mon front à la voûte éternelle ;
Je suis sanglant, brisé, souffrant pour bien des jours !
Frères, je vous trompais : Abîme ! abîme ! abîme !
Le dieu manque à l’autel où je suis la victime…
Dieu n’est pas ! Dieu n’est plus ! » Mais ils dormaient toujours !
J’ai parcouru les mondes ;
Et j’ai perdu mon vol dans leurs chemins lactés,
Aussi loin que la vie, en ses veines fécondes,
Répand des sables d’or et des flots argentés :
Partout le sol désert côtoyé par des ondes,
Des tourbillons confus d’océans agités…
Un souffle vague émeut les sphères vagabondes,
Mais nul esprit n’existe en ces immensités.
En cherchant l’œil de Dieu, je n’ai vu qu’un orbite
Vaste, noir et sans fond ; d’où la nuit qui l’habite
Rayonne sur le monde et s’épaissit toujours ;
Un arc-en-ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l’ancien chaos dont le néant est l’ombre,
Spirale, engloutissant les Mondes et les Jours ! »
Immobile Destin, muette sentinelle, Froide Nécessité !
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3. |
Érable rouge
05:14
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Dans le vent qui les tord les érables se plaignent,
Et j’en sais un , là-bas, dont tous les rameaux saignent!
L’écarlate s’épand et le rubis s’écoule
De sa large ramure au bruit frais d’eau qui coule.
Le bel arbre! On dirait que sa cime qui bouge
A trempé dans les feux mourants du soleil rouge!
Il est dans la montagne, auprès d’un chêne vieux,
Sur le bord d’un chemin sombre et silencieux.
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4. |
La voix
05:04
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Nous avions apporté d’outre-mer
Nos prières et nos chansons
Elles sont toujours les mêmes.
Nous avions apporté dans nos poitrines
Le cœur des hommes de notre pays
Il n’a pas changé.
Ici toutes les choses que nous avons apportées
Notre culte, nos vertus et jusqu’à nos faiblesses
Deviennent des choses sacrées,
Qui devront demeurer jusqu’à la fin.
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5. |
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Jeanne, Seigneur, est ton oeuvre splendide.
Un coeur de feu, une âme de guerrier,
Tu les donnas à la vierge timide,
La couronnant de lis et de laurier.
Sainte Jeanne de France,
Notre espérance Repose en vous,
Sainte Jeanne de France,
Priez, priez pour nous !
Jeanne entendit, dans son humble prairie,
Des voix du ciel l'appeler aux combats ;
Elle partit pour sauver la patrie
La douce Enfant à l'armée commanda.
Sainte Jeanne de France,
Notre espérance Repose en vous,
Sainte Jeanne de France,
Priez, priez pour nous !
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6. |
Le laboureur
05:29
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Courbés sur les lourds mancherons
Depuis Hébert nous labourons
Dans les ravins et dans la plaine
Nos ancêtres sans prendre haleine
Quittaient leurs vaillants bataillons
Pour creuser les premiers sillons
Courbés sur les lourds mancherons
À l’avenir nous penserons
Pour que nos enfants soient fidèles
A ceux qui furent leurs modèles
Dans leur poitrine de quinze ans
Nous sèmerons l’amour des champs
Courbés sur les lourds mancherons
Sous l’œil de Dieu nous vieillirons
Loin du fracas des grandes villes
Nos cœurs battront fiers et tranquilles
Et quand nos yeux seront fermés
Nous entendrons chanter les blés
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7. |
Dernier martyr
05:45
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Loin de tout ce qui brille et de tout ce qui tente,
Un brave petit peuple avait planté sa tente
Bons, paisibles, naïfs, ne lisant qu’au grand livre
De Dieu, ne demandant rien que le droit de vivre
Et mourir à l’abri de toute agression,
Ils travaillaient avec la seule ambition
De léguer à leurs fils le petit coin de terre
Qu’ils arrosaient de la sueur du prolétaire...
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8. |
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GIVRE Rouyn Noranda, Québec
BLACK METAL & ARCHIVES
Atmospheric Black Metal with historical influences, GIVRE invites you to reflect on the atoning side of pain.
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